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Compromis de Vente : Les 5 Erreurs Juridiques à Éviter Absolument Avant de Signer !
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Introduction : Ne Tombez Pas Dans le Piège du Compromis Mal Rédigé
Signer un compromis de vente est une étape cruciale dans l’acquisition d’un bien immobilier. Pourtant, trop d’acheteurs et de vendeurs sous-estiment les pièges juridiques qui peuvent transformer une transaction en cauchemar. Manque de vérification des diagnostics, clauses mal rédigées, absence de conditions suspensives… Ces erreurs peuvent vous coûter cher et, dans certains cas, annuler la vente.
En tant qu’avocat en droit immobilier, je vous dévoile les 5 erreurs juridiques à éviter absolument avant de signer un compromis de vente.
1. Ne Pas Vérifier la Capacité et le Pouvoir du Vendeur
Le problème : Imaginez que vous signez un compromis et que vous apprenez ensuite que le vendeur n’a pas la capacité juridique de vendre (tutelle, curatelle, etc.), ou qu’il n’a pas l’accord de son conjoint dans un régime de communauté. Résultat ? Un compromis potentiellement annulable et des mois de procédure.
Exemple concret : Dans une affaire récente, un acheteur s’est engagé sur un bien appartenant à un couple marié sous le régime de la communauté. Seul le mari avait signé l’acte, sans le consentement de son épouse. Résultat : la vente a été annulée (Cass. 3e civ., 30 janvier 2020, n° 18-25.381).
À faire : Avant toute signature, vérifiez la capacité juridique du vendeur, son régime matrimonial et l’existence d’une procuration en cas de représentation. Un avocat en droit immobilier pourra vous aider à sécuriser cet aspect essentiel et anticiper tout risque d’annulation.
2. Oublier les Diagnostics Techniques Obligatoires
Le problème : L’absence de diagnostics techniques (amiante, plomb, termites, gaz, électricité, assainissement…) peut rendre la vente caduque ou entraîner une diminution du prix. Pire encore, le vendeur risque d’être poursuivi pour vice caché.
Cas réel : Un acquéreur a découvert après la signature que le bien était situé en zone inondable, un élément non mentionné dans le Dossier de Diagnostic Technique (DDT). Il a pu obtenir l’annulation du compromis sur le fondement du vice du consentement (Cass. 3e civ., 12 mars 2003, n° 01-17.207).
À faire : Exigez un DDT complet et récent. Le vendeur doit le fournir, mais un avocat en droit immobilier peut aussi vous accompagner pour vérifier si des éléments manquent ou s’ils sont contestables.
3. Signer un Compromis Sans Conditions Suspensives
Le problème : Sans conditions suspensives, vous êtes engagé quoi qu’il arrive. Si vous n’obtenez pas votre prêt, vous risquez de perdre votre dépôt de garantie ou pire, d’être forcé d’acheter sans financement.
Cas typique : Un acquéreur signe un compromis sans condition suspensive d’obtention de prêt. Son financement est refusé, mais il est juridiquement tenu d’acheter. Il perd son dépôt de garantie de 10 % du prix du bien.
À faire : Toujours inclure une condition suspensive de prêt précisant le montant, le taux maximal et le délai d’obtention. Un avocat en droit immobilier peut s’assurer que cette clause est rédigée dans votre intérêt et éviter toute ambiguïté qui pourrait vous pénaliser.
4. Ignorer la Situation Juridique et Foncière du Bien
Le problème : Vous achetez un bien sans savoir qu’il est grevé d’une hypothèque, soumis à un droit de préemption ou frappé d’une servitude. Conséquence ? Vous pourriez perdre du temps, de l’argent et même être empêché de réaliser votre projet.
Exemple : Un acquéreur découvre après la signature que le bien est concerné par un droit de préemption urbain. La mairie exerce son droit et rachète le bien à sa place. Le compromis est annulé, mais il a perdu du temps et des frais de dossier.
À faire : Vérifiez l’état hypothécaire du bien, les servitudes et les droits de préemption. Un avocat en droit immobilier peut procéder à ces vérifications et lever les doutes avant de vous engager définitivement.
5. Ne Pas Faire Relire le Compromis par un Avocat
Le problème : Beaucoup pensent qu’un compromis de vente est un simple document administratif. En réalité, chaque clause peut avoir des conséquences lourdes. Un compromis mal rédigé peut vous priver de recours en cas de litige, vous imposer des obligations déséquilibrées ou vous exposer à des sanctions financières injustifiées.
Exemple : Une clause de pénalité mal rédigée oblige un acquéreur à verser 5 % du prix du bien alors qu’il n’a pas obtenu son prêt. Avec l’intervention d’un avocat en amont, cette clause aurait été corrigée.
À faire : Avant toute signature, faites relire le compromis par un avocat en droit immobilier.
